quarta-feira, 27 de outubro de 2010

Vincennes: marco de uma geração


Histoire de l'université
Vincennes (1969-1980) L'histoire de « Paris 8 » commence au Centre universitaire expérimental de Vincennes créé à l'automne 1968, dans l'après mai 68.

Des penseurs prestigieux comme Michel Foucault, Gilles Deleuze, Jean-François Lyotard, Frank Popper s'y impliquent. La philosophie s'y enseigne dans une volonté marquée d'anti-académisme, ouverte sur l'immédiat social et politique. Professeurs et élèves s'envisagent comme des collaborateurs.





Pendant les « événements » de mai 68, les étudiants parisiens deviennent menaçants pour le pouvoir en place. Le général de Gaulle cherche à éloigner les contestataires. Son ministre de l'éducation Edgar Faure est, de son côté, intéressé par la proposition d'un Centre universitaire expérimental que lui fait un collectif de professeurs de l'université de Paris.

Le décret de création du Centre est signé en décembre 1968 et la Fac accueille ses premiers étudiants en janvier 1969 à Vincennes, sur un terrain appartenant à la ville de Paris. Tout d'abord « Centre universitaire expérimental », la « fac de Vincennes » réenvisage les rapports traditionnels entre professeurs et étudiants mais aussi entre l'université et le monde extérieur : la fac est largement ouverte aux non-bacheliers, notamment ceux qui sont déjà dans la vie active, en partie en raison des nombreux cours disponibles le soir. Elle est aussi largement ouverte aux étrangers.

Ses enseignements sont souvent inédits à l'université et Paris 8 étrenne des départements de cinéma, psychanalyse, arts plastiques, théâtre, urbanisme, hypermédia ou encore intelligence artificielle. Ses choix pédagogiques sont innovants : instauration des UV (semestriels et capitalisables, très en avance sur leur temps), stricte égalité des services entre enseignants quel que soit le statut (les maîtres assistants en font autant que les professeurs), pas de cours d'amphithéâtre, pas de distinction entre cours magistraux et travaux dirigés.

Certains départements et enseignants n'hésitèrent pas à supprimer les traditionnels contrôles sur table et les échelles courantes d'évaluation. Une de ses innovations pédagogiques fut la pluridisciplinarité, qui permit notamment des collaborations entre des enseignants et chercheurs de disciplines aussi diverses que la philosophie, la sociologie, les mathématiques, la littérature et l'histoire.

Un des traits souvent signalés comme étant caractéristiques de l'université de Vincennes était sa forte politisation. Communistes, maoïstes et d'autres courants de la gauche se trouvaient plus ou moins mélangés dans les différents départements (en particulier ceux de philosophie et sociologie), ce qui ne fut pas sans conséquences sur les relations pédagogiques (enseignants-étudiants), les relations intra-département (enseignants-enseignants), les relations université-ministère et même sur les contenus des enseignements (en particulier en philosophie et sciences humaines).

Au début des années 1970, le Département d'Anglo-américain passe pour le plus structuré, ayant calqué le modèle universitaire américain. La notion d'"Unités de valeurs" conçue sur le modèle des "crédits" américains se substitue aux cursus prédéfinis, aussi bien à Vincennes que dans un grand nombre d'universités françaises. Les diplômes ainsi délivrés sont reconnus par l'Éducation nationale (licence d'enseignement).


La linguistique y occupe une place importante en faisant référence aux travaux de John Lyons, Noam Chomsky, Julia Kristeva, entre autres, qui bousculent les théories du langage établies jusqu'alors.

= En 1980, « Vincennes » vit un traumatisme majeur. À l'instigation de Jacques Chirac, maire de Paris, et sur instruction d'Alice Saunier-Seité, Ministre des universités dans le troisième gouvernement Barre[4], l'université est expulsée du Bois de Vincennes, et les bâtiments sont rasés.

Le Canard enchaîné titre: «Alice a perdu ses facultés». La ministre commente : « De quoi se plaignent-ils? Leurs nouveaux bâtiments seront situés entre la rue de la Liberté, l'avenue Lénine et l'avenue Stalingrad, et ils sont chez les communistes[5]. » L'université est transférée à Saint-Denis.

Le déménagement se fait contre la volonté des enseignants et des étudiants de Paris 8[6] qui parlent à l'époque de « démantèlement » et se battent quatre ans contre le projet.
Selon Bernard Charlot, du Département des Sciences de l'éducation, personne n'était content : « La fac ne voulait pas y aller, et la ville ne voulait pas de la fac : une fac gauchiste dans une ville communiste, vous pensez !

La destruction des 40 000 mètres carrés des locaux du Bois de Vincennes, sous la protection de centaines de policiers, est aussi une très mauvaise opération financière: les bâtiments avaient été bâtis en dur et pouvaient résister au temps.


Les premiers locaux dionysiens, placés le long d'une voie à forte circulation, sont toujours en place aujourd'hui, mais le site s'est agrandi et de nouveaux locaux y sont ajoutés régulièrement afin d'assurer un accès viable à la population estudiantine croissante.


Ler artigo em Le Nouvel Observateur: "Vincennes: la nef des fous"(2009)

http://bibliobs.nouvelobs.com/20090213/10556/vincennes-la-nef-des-fous

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